Tu introduiras dans ta mort ce que tu n'as pu être.
Tu seras bienveillant envers la folie envahissante et tu imagineras le désert où tu vivais.
Tableau (extrait), 1969
Reprise poétique individuelle, Révolte en noir et blanc, Réel imaginé, Démontage poétique, quatre spectacles réalisés en 69 et 70 avec des musiciens classiques (Pascale, d'une profonde sensibilité, et lumineuse pianiste), des rockers genre «garage enragé» ou des jazzmen (Michel, bassiste et contrebassiste virtuose, improvisateur surdoué). Je dis, j'interprète, je clame, je gueule mes propres textes comme ceux de Césaire, Rimbaud, Baudelaire, Bérimont, Kovacic. La rencontre avec Léo Ferré en janvier 69 fut déterminante.
Je suis encore vaguement lycéen mais je me suis déjà fait la malle ; je bosse le soir dans un petit restaurant pour payer une piaule minable et la bouffe quotidienne. Au lycée, je faisais surtout de l'activisme anarcho-artistico-poétique. Je fondai un journal, L'Envers et l'Endroit (Le titre en hommage à Camus) dont j'étais le rédac-chef. Puis je créai une association culturelle, une bibliothèque dédiée à la poésie et, avec le soutien d'un super-prof, un ciné-club d'«art et essai», comme on disait à l'époque.
Et vint le moment du départ...
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