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Actions en milieu carcéral (1985-1996) :
Ateliers d'écriture poétique, ateliers littéraires, ateliers éducatifs de pratique théâtrale,
Ateliers éducatifs de pratique artistique,
Actions individualisées
Spectacles en création collective, lectures, éditions.
Actions en milieu ouvert :
Ateliers et stages pour jeunes en grande difficulté
au sein de structures éducatives spécialisées, de structures socio-culturelles ou dans la rue
Ateliers et stages pour femmes en grande difficulté
au sein de structures spécialisées
Ateliers d'écriture poétique, ateliers littéraires, ateliers éducatifs de pratique théâtrale,
Ateliers éducatifs de pratique artistique,
Actions individualisées
Spectacles en création collective, lectures, éditions.
Actions en milieu ouvert :
Ateliers et stages pour jeunes en grande difficulté
au sein de structures éducatives spécialisées, de structures socio-culturelles ou dans la rue
Ateliers et stages pour femmes en grande difficulté
au sein de structures spécialisées
Actions en milieu carcéral
Beaucoup de ces actions furent des premières nationales
Ateliers Prison-Expression
Enfances, premier livre conçu, réalisé, édité en prison (félicitations personnelles du président de la République)
Première BAM, bibliothèque mobile autogérée par les détenus et mobile
Vivre Livre, plan de lutte contre l'illettrisme et pour une politique de développement du livre et des pratiques de lecture en prison imaginé et écrit pour le ministère de la justice. Projet retenu dans le cadre du Plan de 5 ans.
Dès 1985, le Ministère de la Culture, en accord avec le Ministère de la Justice, a souhaité favoriser les actions culturelles et éducatives au sein des lieux de détention. Il était très difficile à l'époque d'entrer dans les prisons pour autre chose qu'y purger une peine. Néanmoins, quelques artistes, des poètes, des musiciens furent des pionniers, proposant des spectacles et des animations de qualité, comprenant combien il était vital d'intervenir de façon contradictoire dans les processus d'exclusion des personnes incarcérées.
Le Protocole de 1986 signé par Jack Lang et Robert Badinter, constatant le «bilan très positif des actions déjà conduites» allait permettre des actions plus novatrices encore et ouvrait même le champ d'action avec une convention signée avec la Direction du Livre.
C'est dans ce cadre totalement nouveau pour l'époque – qui demeurait certes contraignant – nous sommes tout de même dans des lieux d'enfermement ! – et dans «le respect d'une déontologie rigoureuse» comme disait le Protocole, que la plupart des actions ont pu se réaliser dans de bonnes conditions et que j'ai pu inventer les Ateliers Prison-Expression (1) et en animer un grand nombre (expression théâtrale, expression artistique, écriture poétique, lecture, histoire de l'art, ...), donner des spectacles (2), fonder une compagnie théâtrale à l'intérieur d'un établissement pénitentiaire (3). Dans les domaines du livre et de la poésie, conception et rédaction du projet Vivre livre (4). Les ateliers ont donné naissance à un recueil (5), une cassette audio (6) et au premier livre entièrement écrit, conçu et édité en prison (7). Grâce à un prêt de livres de la Bibliothèque municipale, nous avons pu initier avec l'association A.v.e.c. (8) la première BAM (9) (bibliothèque autogérée mobile).
À Charleville, rien n'aurait été possible sans l'action déterminante de Jean-Michel Armand, éducateur hors normes, d'une intelligence brillante et passionné par son métier qu'il n'exerçait pas comme une profession mais comme un humanisme. Il fut pour moi une rencontre essentielle.
(1) Les Ateliers Prison-Expression ont connu des formes diverses, dont certaines s'inventaient sur le lieu même. Ils permettaient l'apprentissage de techniques artistiques ou libéraient la parole, favorisaient des rapports humains positifs et limitaient la «casse» psychologique. Ils se revendiquaient clairement aussi comme des armes contre la misère intellectuelle.
(2) Dans diverses prisons françaises.Par exemple, Un voyou pas ordinaire, spectacle sur Rimbaud, a été créé à la Maison d'arrêt de Charleville et a tourné dans des lieux de détention en France.
(3) Une compagnie théâtrale de 18 personnes détenues avait été constituée et avait collectivement créé un spectacle.
(4) Vivre livre : Plan de lutte contre l'illettrisme et pour une politique de développement du livre et des pratiques de lecture en prison imaginé et écrit pour le ministère de la justice.
(5) Suite à un atelier de poésie, le recueil s'appelait Dignement vôtre. J'ai eu le plaisir d'interpréter les poèmes à plusieurs reprises, hors les murs...
(6) Un autre atelier de poésie a donné un ensemble de poèmes, Paroles d'hommes, que j'ai interprétés sur une musique d'Arnaud Zeller. Arnaud a conduit également des ateliers musicaux de composition et d'interprétation.
(7) Enfances : Premier livre conçu, réalisé, édité en prison.
Projet mené par Jean-Michel Armand et moi-même, suite à un Atelier poésie d'une année. (le livre a reçu les félicitations personnelles du Président de la République de l'époque).
(8) A.V.E.C. (Association Visite Éducation Culture en prison) regroupait des visiteurs de prison, des enseignants spécialisés, des artistes, des professionnels de la justice.
(9) La première bibliothèque autogérée par les personnes incarcérées volontaires et mobile car les livres circulaient sur des chariots à roulettes empruntés aux cuisines.
Nota : la liste des actions relatées ici n'est pas exhaustive.
Beaucoup de ces actions furent des premières nationales
Ateliers Prison-Expression
Enfances, premier livre conçu, réalisé, édité en prison (félicitations personnelles du président de la République)
Première BAM, bibliothèque mobile autogérée par les détenus et mobile
Vivre Livre, plan de lutte contre l'illettrisme et pour une politique de développement du livre et des pratiques de lecture en prison imaginé et écrit pour le ministère de la justice. Projet retenu dans le cadre du Plan de 5 ans.
Dès 1985, le Ministère de la Culture, en accord avec le Ministère de la Justice, a souhaité favoriser les actions culturelles et éducatives au sein des lieux de détention. Il était très difficile à l'époque d'entrer dans les prisons pour autre chose qu'y purger une peine. Néanmoins, quelques artistes, des poètes, des musiciens furent des pionniers, proposant des spectacles et des animations de qualité, comprenant combien il était vital d'intervenir de façon contradictoire dans les processus d'exclusion des personnes incarcérées.
Le Protocole de 1986 signé par Jack Lang et Robert Badinter, constatant le «bilan très positif des actions déjà conduites» allait permettre des actions plus novatrices encore et ouvrait même le champ d'action avec une convention signée avec la Direction du Livre.
C'est dans ce cadre totalement nouveau pour l'époque – qui demeurait certes contraignant – nous sommes tout de même dans des lieux d'enfermement ! – et dans «le respect d'une déontologie rigoureuse» comme disait le Protocole, que la plupart des actions ont pu se réaliser dans de bonnes conditions et que j'ai pu inventer les Ateliers Prison-Expression (1) et en animer un grand nombre (expression théâtrale, expression artistique, écriture poétique, lecture, histoire de l'art, ...), donner des spectacles (2), fonder une compagnie théâtrale à l'intérieur d'un établissement pénitentiaire (3). Dans les domaines du livre et de la poésie, conception et rédaction du projet Vivre livre (4). Les ateliers ont donné naissance à un recueil (5), une cassette audio (6) et au premier livre entièrement écrit, conçu et édité en prison (7). Grâce à un prêt de livres de la Bibliothèque municipale, nous avons pu initier avec l'association A.v.e.c. (8) la première BAM (9) (bibliothèque autogérée mobile).
À Charleville, rien n'aurait été possible sans l'action déterminante de Jean-Michel Armand, éducateur hors normes, d'une intelligence brillante et passionné par son métier qu'il n'exerçait pas comme une profession mais comme un humanisme. Il fut pour moi une rencontre essentielle.
(1) Les Ateliers Prison-Expression ont connu des formes diverses, dont certaines s'inventaient sur le lieu même. Ils permettaient l'apprentissage de techniques artistiques ou libéraient la parole, favorisaient des rapports humains positifs et limitaient la «casse» psychologique. Ils se revendiquaient clairement aussi comme des armes contre la misère intellectuelle.
(2) Dans diverses prisons françaises.Par exemple, Un voyou pas ordinaire, spectacle sur Rimbaud, a été créé à la Maison d'arrêt de Charleville et a tourné dans des lieux de détention en France.
(3) Une compagnie théâtrale de 18 personnes détenues avait été constituée et avait collectivement créé un spectacle.
(4) Vivre livre : Plan de lutte contre l'illettrisme et pour une politique de développement du livre et des pratiques de lecture en prison imaginé et écrit pour le ministère de la justice.
(5) Suite à un atelier de poésie, le recueil s'appelait Dignement vôtre. J'ai eu le plaisir d'interpréter les poèmes à plusieurs reprises, hors les murs...
(6) Un autre atelier de poésie a donné un ensemble de poèmes, Paroles d'hommes, que j'ai interprétés sur une musique d'Arnaud Zeller. Arnaud a conduit également des ateliers musicaux de composition et d'interprétation.
(7) Enfances : Premier livre conçu, réalisé, édité en prison.
Projet mené par Jean-Michel Armand et moi-même, suite à un Atelier poésie d'une année. (le livre a reçu les félicitations personnelles du Président de la République de l'époque).
(8) A.V.E.C. (Association Visite Éducation Culture en prison) regroupait des visiteurs de prison, des enseignants spécialisés, des artistes, des professionnels de la justice.
(9) La première bibliothèque autogérée par les personnes incarcérées volontaires et mobile car les livres circulaient sur des chariots à roulettes empruntés aux cuisines.
Nota : la liste des actions relatées ici n'est pas exhaustive.